La prochaine exposition de Guillaume Constantin chez Bertand Grimont s'appelle L'accident des formes.
L'accident des formes, l'accident des formes, il a bon dos l'accident !
Pour ma part, , il n'y a pas d'accident qui tienne , les formes elles sont dues aux tablettes de chocolat empiffrées en peignant, aux M&M's achetés dans le métro à une heure du matin en rentrant d'un dîner copieux et arrosé, aux shtroumpfs en gelée bleue disposées traîtreusement à coté de la machine à café au bureau.
C'est pas les deux malheureuses séances hebdo sur mon vélo elliptique de marque David Douillet qui vont suffire, moi je vous le dit !
Pour le vernissage de samedi, promis, j'y vais en footing avec ma sudisette !
Laissons Guillaum e en parler :
Chers tous et chères toutes,
J'espère
avoir le plaisir de vous croiser samedi prochain le 14 juin chez
Bertrand Grimont pour L'ACCIDENT DES FORMES, ma première exposition
personnelle dans le nouvel espace de la galerie situé au 203 bis rue
Saint Martin dans le 3ème arrondissement à PARIS. A suivre à ce propos
le texte de Marie Cantos.
avoir le plaisir de vous croiser samedi prochain le 14 juin chez
Bertrand Grimont pour L'ACCIDENT DES FORMES, ma première exposition
personnelle dans le nouvel espace de la galerie situé au 203 bis rue
Saint Martin dans le 3ème arrondissement à PARIS. A suivre à ce propos
le texte de Marie Cantos.
Si vous êtes de passage à Reims, l'exposition
SI PERSONNE NE ME VOIT JE NE SUIS PAS LÀ DU TOUT dure jusqu'au 22 juin, sinon vous pouvez retrouver le texte de Marie Chênel
et quelques images de ce projet spécifique sur le site d'ARTPRESS via ce lien : http://www.artpress.com/article/04/06/2014/guillaume-constantin--laquo-si-personne-ne-me-voit-je-ne-suis-pas-l-du-tout-raquo/29649. Détails à suivre également.
Et< br> enfin, les ateliers VORTEX (Dijon) viennent d'éditer une série de
t-shirts d'artistes dont je fais partie. Attention édition très limitée
!!!
t-shirts d'artistes dont je fais partie. Attention édition très limitée
!!!
A très bientôt
Amitiés
g/
__________________________________
L'ACCIDENT DES FORMES

Exposition du 14 juin au 26 juillet 2014

Exposition du 14 juin au 26 juillet 2014
Vernissage le samedi 14 juin de 18 à 21h
Galerie Bertrand Grimont 203 bis rue saint Martin, 75003 PARIS
Photographie : Carine Bazin
__________________________ _
Guillaume Constantin est sculpteur, indéniablement. Y compris quand il
prélève des fragments de textes dans sa collection de spams,
photographie l'apparition fortuite d'un fantôme dans les plis du
quotidien, élabore des dispositifs scénographiques pour d'autres
artistes. Il est sculpteur en ce sens que tout son travail interroge la plasticité
des choses des objets comme des concepts , c'est-à-dire la manière
dont elles peuvent accueillir et absorber ce que Georges Didi-Huberman
nomme, dans son ouvrage Ouvrir Vénus 1, « les accidents de la forme ».
Des accidents qui déformeraient, transformeraient seulement. Une
métamorphose, où la modification ne serait finalement qu'un réagencement
des composants n'altérant pas fondamentalement la substance.
L'Accident des formes de Guillaume Constantin évoque d'ailleurs un autre
texte de Georges Didi-Huberman : « Connaissance par le kaléidoscope »
2. L'auteur y rappelle (entre autres) l'importance de la notion de
télescopage chez Walter Benjamin, suggérant à la fois la violence de la
collision et la révélation par la vision. Le choc et le télescope ? L'un
et l'autre opèreraient le même montage épiphanique en rapprochant
instantanément des éléments auparavant éloignés. En les déplaçant, en
les arrachant à leur contexte d'origine pour les projeter dans un autre.
Un emboutissage : pour aider, un peu, l'emboîtement des idées. Les
uvres de Guillaume Constantin procèdent de ce télescopage ; et le
corpus hétérogène d'images, d'objets, de protocoles, de matériaux, avec
lequel travaille l'artiste, compose une matière extrêmement plastique elle aussi.
Il y a également du kaléidoscope dans les installations ou les
expositions de l'artiste. Kaléidoscope : trois miroirs réunis en un
triangle enfermé dans un cylindre et quelques insignifiants morceaux de
verroterie ou de tissus colorés. Et, à chaque rotation, la destruction
de l'ordre puis sa réorganisation. Ici, la réplique d'un pleurant (de
Jean de Cambrai), un chardon blanchi par le sel et le soleil, des pièces
de maquettes jamais montées, un bloc de chocolat comme une mystérieuse
pierre 3, des ornements typographiques (Open source I et II), la
géographie textuelle de la Carte de Tendre, ainsi que des matériaux
intermédiaires récurrents tels que cuivre émaillé, liège d'isolation
phonique, médium teinté, papier bakélisé, tous, articulent des
propositions voire des displays où se rejoue la structure
kaléidoscopique.
Cependant, images, objets et références ne tournent jamais en rond. Pas même dans le grand bureau à objets (Fantômes du Quartz XIV), le mouvement arrêté d'un présentoir circulaire (Stop Motion I) ou le livre évidé d'un Everyday Ghost
4 mural. Les plis des lés, les biseaux des panneaux et la découpe des
pans superposés agissent comme des miroirs où ceux-ci ricochent les uns
sur les autres, d'uvres en uvres, au-delà des murs de la galerie, sur
les expositions passées et à venir. Ils se dispersent alors pour mieux
s'immiscer, distribués par un savant feuilletage des formes.
Marie Cantos
_________________
1 Georges Didi-Huberman, Ouvrir Vénus, Gallimard, Coll. Le Temps des images, 1999.
2 Idem, « Connaissance par le kaléidoscope. Morale du joujou et
dialectique de l'image selon Walter Benjamin », in : Études
photographiques, no 7, mai 2000.
3 Ces pierres que Roger Caillois, dont Guillaume Constantin est un lecteur avide et averti, aimait tant.
4 Série photographique entamée par l'artiste en 2008.
Galerie Bertrand Grimont 203 bis rue saint Martin, 75003 PARIS
Photographie : Carine Bazin
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Guillaume Constantin est sculpteur, indéniablement. Y compris quand il
prélève des fragments de textes dans sa collection de spams,
photographie l'apparition fortuite d'un fantôme dans les plis du
quotidien, élabore des dispositifs scénographiques pour d'autres
artistes. Il est sculpteur en ce sens que tout son travail interroge la plasticité
des choses des objets comme des concepts , c'est-à-dire la manière
dont elles peuvent accueillir et absorber ce que Georges Didi-Huberman
nomme, dans son ouvrage Ouvrir Vénus 1, « les accidents de la forme ».
Des accidents qui déformeraient, transformeraient seulement. Une
métamorphose, où la modification ne serait finalement qu'un réagencement
des composants n'altérant pas fondamentalement la substance.
L'Accident des formes de Guillaume Constantin évoque d'ailleurs un autre
texte de Georges Didi-Huberman : « Connaissance par le kaléidoscope »
2. L'auteur y rappelle (entre autres) l'importance de la notion de
télescopage chez Walter Benjamin, suggérant à la fois la violence de la
collision et la révélation par la vision. Le choc et le télescope ? L'un
et l'autre opèreraient le même montage épiphanique en rapprochant
instantanément des éléments auparavant éloignés. En les déplaçant, en
les arrachant à leur contexte d'origine pour les projeter dans un autre.
Un emboutissage : pour aider, un peu, l'emboîtement des idées. Les
uvres de Guillaume Constantin procèdent de ce télescopage ; et le
corpus hétérogène d'images, d'objets, de protocoles, de matériaux, avec
lequel travaille l'artiste, compose une matière extrêmement plastique elle aussi.
Il y a également du kaléidoscope dans les installations ou les
expositions de l'artiste. Kaléidoscope : trois miroirs réunis en un
triangle enfermé dans un cylindre et quelques insignifiants morceaux de
verroterie ou de tissus colorés. Et, à chaque rotation, la destruction
de l'ordre puis sa réorganisation. Ici, la réplique d'un pleurant (de
Jean de Cambrai), un chardon blanchi par le sel et le soleil, des pièces
de maquettes jamais montées, un bloc de chocolat comme une mystérieuse
pierre 3, des ornements typographiques (Open source I et II), la
géographie textuelle de la Carte de Tendre, ainsi que des matériaux
intermédiaires récurrents tels que cuivre émaillé, liège d'isolation
phonique, médium teinté, papier bakélisé, tous, articulent des
propositions voire des displays où se rejoue la structure
kaléidoscopique.
Cependant, images, objets et références ne tournent jamais en rond. Pas même dans le grand bureau à objets (Fantômes du Quartz XIV), le mouvement arrêté d'un présentoir circulaire (Stop Motion I) ou le livre évidé d'un Everyday Ghost
4 mural. Les plis des lés, les biseaux des panneaux et la découpe des
pans superposés agissent comme des miroirs où ceux-ci ricochent les uns
sur les autres, d'uvres en uvres, au-delà des murs de la galerie, sur
les expositions passées et à venir. Ils se dispersent alors pour mieux
s'immiscer, distribués par un savant feuilletage des formes.
Marie Cantos
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1 Georges Didi-Huberman, Ouvrir Vénus, Gallimard, Coll. Le Temps des images, 1999.
2 Idem, « Connaissance par le kaléidoscope. Morale du joujou et
dialectique de l'image selon Walter Benjamin », in : Études
photographiques, no 7, mai 2000.
3 Ces pierres que Roger Caillois, dont Guillaume Constantin est un lecteur avide et averti, aimait tant.
4 Série photographique entamée par l'artiste en 2008.
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